Traductions juridiques et informatiques

Combien coûte une traduction juridique ?

publié par Gwendoline Clavé le

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En France, une traduction juridique réalisée par une traductrice professionnelle spécialisée dans le domaine du droit peut coûter entre 0,15 € et 0,30 € par mot ou entre 40 € et 100 € par heure (hors TVA). Dans certaines circonstances, le tarif peut aller jusqu’à 0,50 € par mot. Le prix exact dépend de nombreux facteurs propres à chaque traductrice et à chaque projet.

Comment estimer le coût d’une traduction juridique ? Pourquoi l’éventail de tarifs est-il aussi large ? Et comment prendre les devants pour recevoir une traduction à temps et au juste prix sans compromettre la qualité ? Découvrons-le ensemble.


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Comment estimer le prix d’une traduction juridique ?

Imaginons que vous devez faire traduire un contrat informatique de 5 000 mots de l’anglais au français. Avant de chercher une traductrice ou de demander un devis, prenez un instant pour analyser votre projet.

  • Pensez au type de document : le contrat doit être le type de document juridique le plus traduit. Par conséquent :

    • La plupart des traductrices juridiques ont de l’expérience avec les contrats. Nombre d’entre elles citent la traduction de contrat parmi leurs spécialités.
    • Vous pouvez vous attendre à un tarif plus proche de 0,15 € que de 0,30 € par mot.
  • Évaluez sa complexité : supposons que votre contrat est bien rédigé, mais complexe, avec du jargon informatique et des annexes techniques. Vous pouvez en tirer deux conclusions :

    • Ce document nécessite une prestataire qui en traduira correctement les composantes informatiques. Votre meilleur choix serait une traductrice spécialisée dans le droit et dans l’informatique, ou dans le droit de l’informatique.
    • Le tarif sera peut-être plus élevé que pour un contrat standard, de l’ordre de 0,18 € à 0,22 € par mot.
  • Faites le calcul : cette traduction pourrait donc vous coûter entre 900 € et 1 100 € (hors supplément lié à l’urgence, par exemple).

  • Tenez compte du délai : partons du principe que votre traductrice s’attend à passer entre 12,5 et 20 heures sur ce projet (en traduisant entre 250 et 400 mots par heure) :

    • Si votre traductrice peut travailler sur votre projet à temps plein, cela lui prendra deux ou trois jours (et au moins un jour de plus si elle souhaite laisser reposer la traduction avant de la relire).
    • Elle aura peut-être d’autres engagements qui la forceront à étaler votre projet sur une semaine ou qui l’empêcheront de commencer immédiatement.
    • Si vous avez besoin de cette traduction à une date précise, elle devra peut-être travailler le soir ou le weekend, auquel cas vous pouvez vous attendre à un supplément.

Bien sûr, certaines traductrices juridiques pratiquent des tarifs légèrement supérieurs ou inférieurs, et travaillent plus vite ou plus lentement, mais cette estimation devrait constituer un bon point de départ. Au vu de cette analyse, vous devriez vous méfier si une traductrice vous propose un tarif de 0,10 € par mot ou une livraison le jour même pour ce projet.

Poursuivez votre lecture pour comprendre d’où viennent ces chiffres et quels autres paramètres peuvent affecter le prix d’une traduction.

En quoi consiste la traduction juridique ?

La traduction est un service spécialisé trop souvent considéré comme une marchandise. Loin de faire évoluer cette image, la tarification au mot donne l’impression que le métier d’une traductrice consiste simplement à remplacer un mot par un autre.

Pourtant, dans les coulisses, un projet de traduction est bien plus complexe. D’autant plus que chaque type de document présente ses propres défis. Pour y voir plus clair, découvrons les étapes de ce processus et les défis de la traduction juridique.

Le processus de traduction

Le processus de traduction comporte trois étapes principales :

  1. Le premier jet : nous produisons une première version dans la langue cible. Pour ce faire, nous disséquons le texte source pour en comprendre tous les tenants et aboutissants, effectuons d’amples recherches (informationnelles et terminologiques) et ajoutons des commentaires si besoin.

  2. La révision : nous comparons ce premier jet au document original pour nous assurer de n’avoir rien oublié. Au passage, nous corrigeons toute erreur de traduction ou ambiguïté et effectuons des recherches complémentaires si nécessaire.

  3. La relecture : nous relisons notre traduction sans nous référer au document original — plusieurs fois, de préférence — pour corriger les erreurs éventuelles, reformuler les phrases maladroites et améliorer le style.

Nous effectuons parfois des recherches préparatoires en amont. Par exemple, avant de traduire un contrat, je me renseigne sur les parties contractantes et sur les produits ou services concernés. De plus, face à un type de document que je n’ai jamais traduit, je cherche à comprendre de quoi il s’agit et comment en restituer le sens en français.

Avant de passer à la troisième étape, mieux vaut toujours laisser reposer le texte, au moins pendant quelques heures ou jusqu’au lendemain matin — et idéalement pendant plusieurs jours lorsque le délai nous le permet. Nous devons en effet créer une certaine distance avec le document original afin de regarder notre traduction comme s’il s’agissait d’un texte autonome.

Deux traductrices valent mieux qu’une

À l’issue de ce processus, nous pouvons envoyer les documents à une seconde traductrice qui procèdera à son tour à une révision et une relecture. Certaines traductrices intègrent ce service à leur tarif, tandis que d’autres ne le fournissent que sur demande et le facturent en sus.

Soumettre la traduction à une seconde paire d’yeux présente plusieurs avantages :

  • La seconde traductrice peut identifier des problèmes que nous aurions ratés, comme des contresens, ambiguïtés, incohérences, erreurs grammaticales ou fautes de frappe.
  • Elle peut apporter un nouvel éclairage sur un terme ou une tournure de phrase, dénicher des sources pertinentes et mettre à profit sa perspective unique pour améliorer la traduction.
  • Elle peut poser des questions qui ne nous avaient pas effleurées, challenger nos choix et nous inciter à étudier certains passages de plus près.

Ce travail à quatre mains contribue à garantir la qualité et l’exactitude de la traduction. Pour les traductrices, c’est également un excellent moyen d’apprendre l’une de l’autre et de continuer à parfaire nos compétences.

Les défis de la traduction juridique

Chaque type de document juridique — tel qu’une décision de justice, un acte de trust ou un brevet — présente ses propres défis. Vous pouvez demander à votre traductrice de vous en parler plus en détail afin de mieux comprendre comment elle abordera votre document.

Un projet de traduction juridique implique souvent deux langues, deux pays et deux systèmes juridiques. Chaque système juridique dispose de sa propre logique interne, si bien que les concepts sur lesquels il s’appuie ne se retrouvent pas forcément dans les autres systèmes. Par conséquent, les termes qui s’y rapportent n’ont pas toujours d’équivalent dans les autres langues. Bien que ce défi se retrouve dans d’autres domaines, il est bien plus présent en traduction juridique.

Par ailleurs, ces documents sont souvent truffés d’un jargon (appelé legalese en anglais) qui complique inutilement les documents juridiques. On y trouve alors :

  • un terme juridique là où un mot du langage courant aurait le même effet
  • des expressions latines ou des termes archaïques qui ont pourtant des alternatives modernes
  • des phrases trop longues et complexes qui contiennent des erreurs et des ambiguïtés…

Pour relever ces défis, mieux vaut faire appel à des traductrices juridiques formées à cela. Celles-ci sauront manier les termes juridiques, démêler les phrases tarabiscotées et choisir l’approche adéquate pour traduire votre document — en restituant sa complexité ou en le simplifiant si nécessaire.

Il n’y a pas que le prix qui compte !

Si notre clientèle nous paie, c’est surtout pour notre expérience, nos qualifications, notre expertise et nos savoir-être. Tous ces éléments contribuent à la valeur ajoutée que nous apportons, mais ne sont pas faciles à intégrer au calcul de nos tarifs.

Lorsque vous cherchez une traductrice juridique, vous devez absolument vous intéresser à ces éléments, car une mauvaise traduction peut coûter très cher.

Qualifications et formation continue

Dans de nombreux pays, tout le monde peut proposer des services de traduction. Les professionnelles expérimentées côtoient les étudiantes ainsi que les personnes « bilingues » qui n’ont jamais étudié la traduction et dont l’expérience limitée ne suffit pas à compenser cette lacune. C’est pourquoi vous devriez confier votre document à une professionnelle qui dispose d’un diplôme en traduction ou d’une longue expérience en tant que traductrice.

Cependant, les subtilités des documents juridiques exigent souvent une formation spécifique et continue (voir des exemples). « On n’arrête jamais d’apprendre. Nous devons sans cesse suivre les évolutions de la langue ou du droit et de nos sujets de prédilection, mais aussi acquérir de nouvelles compétences pour nous renouveler. »1

Des tarifs plus élevés peuvent refléter les connaissances spécialisées et les efforts de formation continue d’une traductrice juridique, lesquels se traduisent habituellement par un travail de meilleure qualité. Mais le prix n’offre aucune garantie ; vous devez donc vous assurer que votre traductrice dispose de l’expertise nécessaire.

La sous-spécialisation en traduction juridique

Comme les juristes, les traductrices juridiques se spécialisent souvent. Nous pouvons ainsi nous concentrer sur :

  • une ou plusieurs branches du droit (comme le droit des affaires, le droit des successions ou le droit des biens)
  • certains types de documents (comme les contrats, les documents officiels ou les décisions de justice) ou
  • un type de clientèle (comme les institutions européennes, les organisations humanitaires ou les personnes physiques)

Par exemple, de par mon expérience dans l’informatique, j’ai décidé de répondre aux besoins des sociétés de ce secteur et de leurs partenaires juridiques. Cela m’a amenée à me spécialiser dans le droit du numérique (TIC) et de la protection des données, en plus des contrats. Bien que je reste ouverte aux projets extérieurs à ce périmètre, je concentre mes efforts de formation continue et de marketing sur ces sujets.

Cette sous-spécialisation (ou « niche ») me différencie des autres traductrices juridiques et me donne plus de crédibilité pour traduire les documents qui nécessitent mes compétences particulières. Et pour ma clientèle, le fait d’avoir une prestataire de traduction qui connait son secteur d’activité et qui comprend ses objectifs et ses contraintes facilite grandement notre collaboration.

Comment une traductrice juridique fixe-t-elle le prix d’une prestation ?

Si les tarifs de traduction sont aussi variés, c’est parce que chaque traductrice fixe ses propres tarifs en fonction de son objectif de chiffre d’affaires, ses dépenses professionnelles, sa productivité horaire et journalière, etc. Comme vous venez de le voir, nous pouvons aussi tenir compte des qualifications ou de l’expertise particulière qui nous distinguent de nos collègues.

Certaines traductrices fixent un tarif au mot standard qu’elles appliquent à tous les projets, ce qui permet à leur clientèle régulière de prédire ses coûts de traduction. D’autres traductrices considèrent que chaque projet est unique et adaptent leurs tarifs à chaque demande. Le timing et le délai ont aussi un impact sur les prix que nous proposons.

Critères propres à chaque projet

Pour vous aider à analyser votre projet, passons en revue les critères dont une traductrice peut tenir compte au moment de fixer le prix d’une prestation :

  • le type de document (p. ex. un contrat, un testament, une décision de justice ou un texte de loi)
  • la longueur du document (souvent, le nombre de mots)
  • la qualité et la complexité du texte original
  • le pays et le système juridique
  • la branche du droit
  • la présence de termes qui relèvent d’autres domaines (comme la finance ou la technologie)
  • les documents de référence disponibles
  • la finalité de la traduction
  • le délai et la qualité demandés par le prospect
  • les demandes particulières (comme l’utilisation du langage clair)…

Nous pouvons y ajouter des critères plus subjectifs et éphémères, comme :

  • notre disponibilité actuelle ou anticipée
  • notre envie de travailler avec le prospect
  • notre intérêt pour le projet…

Des suppléments peuvent s’appliquer dans certaines circonstances (p. ex. pour les projets urgents, le travail de nuit, un texte original mal rédigé, des documents scannés, une mise en page complexe ou des services complémentaires).

Estimation du temps nécessaire

Pour comprendre — ou prédire — le prix et le délai de livraison proposés par une traductrice, vous devez avoir au moins une vague idée du nombre d’heures ou de jours nécessaires à votre projet de traduction juridique.

Le temps nécessaire pour traduire votre document dépend de :

  • la longueur et la complexité de votre document
  • notre expérience avec le type de document, la branche du droit et le sujet concernés
  • les outils que nous utilisons (comme les logiciels d’aide à la traduction ou de dictée vocale)…

D’après mon expérience, une traductrice juridique peut traduire entre 150 et 1 000 mots par heure pour un projet donné — et plus probablement entre 250 et 500 mots par heure en moyenne.

Par exemple, en une heure, je traduirai peut-être 500 mots d’une charte de confidentialité, mais seulement 400 mots de conditions générales ou 300 mots d’un contrat plus complexe.

Gardez également à l’esprit que votre traductrice ne peut consacrer chaque jour qu’un nombre d’heures limité à votre projet. Pour une activité intellectuelle, un rythme viable se situe autour de quatre heures de travail exigeant de la concentration par jour. Sans oublier que nous devons nous occuper d’autres client·es et d’autres tâches.

Pour toutes ces raisons, on estime qu’une professionnelle traduit autour de 2 000 ou 2 500 mots par jour. Mais nous pouvons bien sûr faire des heures supplémentaires ou tirer parti de la technologie pour respecter un délai serré.

Et les agences de traduction ?

Je ne peux pas dresser un tableau complet des tarifs de traduction sans mentionner les agences. Une agence de traduction est une société qui fait appel à des traductrices indépendantes pour fournir des services de traduction à sa clientèle. Elle peut aussi employer des traductrices en interne.

Nombre de client·es préfèrent engager directement des traductrices juridiques — par exemple, pour connaitre la personne qui traduira leur document. Si ce n’est pas ce que vous recherchez, voici quelques informations à garder à l’esprit lors du choix d’une agence de traduction.

Deux manières de préparer un devis

Lorsque vous demandez un devis à une agence de traduction, elle a deux possibilités :

  • Fixer un prix de X € sur la base du délai demandé, puis chercher une traductrice qui acceptera un tarif de Y € (égal à X € moins la marge de l’agence) pour livrer la traduction dans ce délai.
  • Chercher une traductrice qui peut livrer la traduction dans ce délai, puis fixer un prix de X € sur la base du prix demandé par la traductrice auquel l’agence ajoute sa marge.

Pour faire simple, je n’ai pas inclus la révision par une seconde traductrice ou la nécessité d’un délai plus long.

La seconde approche est préférable, car elle vous assure que les traductrices juridiques qualifiées contactées par l’agence examineront votre projet. Avec la première approche, elles risquent de se voir proposer un tarif qui ne leur permettra pas de consacrer un temps suffisant aux recherches et à la relecture.

Si les agences de traduction envoient souvent leurs devis dans l’heure, méfiez-vous des devis trop rapides. Certaines agences envoient un devis avant de s’assurer de la disponibilité d’une traductrice qualifiée. D’autres contactent plusieurs traductrices au sujet d’un projet et sélectionnent la première qui leur répond, même lorsqu’il est évident que cette personne a eu à peine le temps de regarder le document avant de répondre.

Marges et tarifs

En échange de leurs services, les agences conservent généralement entre 30 et 50 % du prix total. Par exemple, si une agence de traduction vous propose un tarif de 0,15 € par mot, la traductrice reçoit peut-être entre 0,075 € et 0,105 € par mot. Bien que les traductrices reconnaissent la valeur des agences, de tels tarifs risquent de ne pas attirer de professionnelles expérimentées et spécialisées dans le domaine juridique.

Une agence sérieuse devrait proposer un tarif suffisant pour attirer la meilleure traductrice pour votre projet et lui permettre d’y consacrer le temps et l’attention qu’il mérite. Bien qu’un prix élevé ne soit pas une garantie de qualité, un prix bas ou un délai court devrait vous mettre la puce à l’oreille.

C’est pourquoi vous avez tout intérêt à contacter plusieurs agences et à vous intéresser à leurs pratiques, au lieu de prendre une décision basée uniquement sur le prix et le délai de livraison.

Sous-traitance

Si une agence ne parvient pas à trouver de traductrice disponible dans sa propre base de données, elle confiera peut-être votre projet à une autre agence de son réseau. Une telle pratique aura les conséquences suivantes :

  • La seconde agence devra déduire sa propre marge du prix, si bien que le prix proposé à la traductrice sera encore plus bas et moins attractif.
  • La traductrice aura moins de temps pour terminer votre projet, car l’agence sous-traitante devra recevoir la traduction plus tôt que la première agence.
  • Le nombre d’intermédiaires risque d’entraver la communication — par exemple, vous pourriez ne pas recevoir les questions de la traductrice.
  • Cela pose également des problèmes de confidentialité et de traçabilité, car votre document pourrait se retrouver dans de nombreuses boîtes mail à travers le monde sans que vous le sachiez.

Veillez donc à demander à votre agence ce qui arrivera si elle ne parvient pas à trouver la bonne traductrice pour votre projet. Une agence fiable devrait faire preuve de transparence et vous dire si elle fera ou non appel à d’autres agences pour confier votre projet à une traductrice.

Prenez les devants !

Avant de demander un devis, vous avez des moyens de limiter les coûts et les délais sans compromettre la qualité, et même d’améliorer la relation avec votre traductrice.

N’attendez pas le dernier moment

On a souvent besoin d’une traduction juridique le plus vite possible — voire « hier » — mais lorsque les circonstances vous le permettent, mieux vaut vous y prendre à l’avance. La planification présente plusieurs avantages :

  • Vous pouvez demander à l’avance à votre traductrice de réserver du temps à votre projet dans son planning, ce qui vous assure qu’elle sera disponible lorsque vous aurez besoin d’elle.
  • Vous pouvez lui laisser plus de temps pour traduire votre document, si bien qu’elle n’aura pas à appliquer un supplément dû à l’urgence ou au travail de nuit.
  • Vous pouvez proposer de la payer avant le début du projet en échange d’une remise — bien entendu, elle n’acceptera pas forcément.

Par ailleurs, vous ne forcerez pas votre traductrice à sacrifier sa santé ou la qualité de la traduction pour livrer dans les délais. Elle n’aura pas non plus besoin de déléguer votre projet ou de le partager avec une collègue — ce qui augmenterait le risque de retard de livraison. Votre collaboration pourrait même en être plus agréable.

Réduisez le périmètre du projet

Au niveau global : si votre projet comporte plusieurs documents, devez-vous tous les faire traduire, tout de suite ?

  • Votre client·e ou l’autre partie aimerait sûrement avoir beaucoup de temps pour étudier la version française de votre contrat principal. Mais pourrait-elle patienter un peu plus longtemps pour la traduction de l’annexe relative à la protection des données ?
  • Si vous avez besoin de faire traduire un contrat informatique, celui-ci inclut peut-être des annexes techniques. La partie francophone a-t-elle des connaissances suffisantes pour comprendre ces annexes en anglais et accepter de ne pas les traduire ?

Dans le détail : pouvez-vous retirer ou résumer certaines sections ?

  • En plus de réduire les coûts de traduction, retirer les informations superflues rendra votre document anglais plus facile et plus rapide à lire.
  • C’est aussi une bonne occasion de relire votre document et de corriger les fautes de frappe éventuelles, repérer toute ambiguïté, résoudre les problèmes de mise en page, et ainsi de suite.

Facilitez-nous le travail

Certaines traductrices pourraient vous proposer un prix plus bas si vous trouvez des moyens de leur faciliter le travail. Par exemple :

  • Au lieu d’un document PDF, pourriez-vous fournir un document Word avec une mise en page propre et corriger vous-même les éventuels problèmes de reconnaissance optique des caractères ?
  • Avez-vous déjà fait traduire des documents qui se rapportent à celui que vous devez faire traduire aujourd’hui ? Le cas échéant, pouvez-vous les communiquer à votre traductrice ?

Voici d’autres idées qui ne feront pas forcément baisser le prix, mais qui pourront affecter la qualité de la traduction et votre relation avec la traductrice :

  • Pouvez-vous fournir des informations sur le contexte du document, son public cible et les parties concernées ?
  • Si votre document inclut des mots ou des expressions que les personnes extérieures à votre organisation risquent de ne pas comprendre, pouvez-vous les définir ?
  • Si votre document juridique se rapporte à un produit numérique — comme un contrat relatif à un site web, à une application ou à un logiciel — pouvez-vous proposer à votre traductrice de lui en faire une démonstration ?

Pensez à long terme

Si vous pensez avoir d’autres documents à faire traduire, apprendre à connaitre votre traductrice — et lui permettre d’en savoir plus sur votre organisation — peut être un bon investissement :

  • Vous découvrirez peut-être qu’elle propose des services complémentaires ou dispose d’autres compétences qui pourraient vous être utiles dans d’autres aspects de votre activité.
  • Lorsqu’elle connaitra mieux vos produits, vos services ou votre public, votre traductrice pourrait poser moins de questions, faire des suggestions pertinentes et partager des ressources ou des actualités utiles sur votre secteur d’activité.
  • Puisqu’elle travaille avec d’autres professionnel·les de votre secteur d’activité, il se peut qu’elle soit en mesure de vous mettre en contact avec des personnes qui deviendront vos partenaires ou vos client·es.

Au fil du temps, la communication et la collaboration avec votre traductrice pourraient devenir si faciles que vous en viendrez à la considérer comme une membre de votre équipe. Une telle relation n’a pas de prix !


J’espère avoir répondu dans cet article à toutes vos questions sur le prix d’une traduction juridique et sur les moyens de le réduire. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à me contacter sur LinkedIn. Et si vous avez un document juridique à traduire de l’anglais au français, vous pouvez bien sûr me demander un devis !

Merci d’avoir lu jusqu’ici !

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Gwendoline Clavé, traductrice juridique anglais français

Gwendoline Clavé

Bonjour, je suis une traductrice de l’anglais au français installée à Marseille. Quand je ne traduis pas de documents juridiques ou de contenus SEO pour des sociétés informatiques, je réécris des documents juridiques traditionnels en langage clair. Sur ce blog, je partage des réflexions et informations sur des sujets variés à la croisée de la traduction, du droit et du numérique.

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